Blanchiment de capitaux
« Vous avez sûrement déjà jeté un caillou dans une mer. Les éclaboussures produites permettent de voir distinctement l’endroit où il a percuté la surface. Ensuite, il se met à couler et l’eau se creuse de rides circulaires. Pendant un moment, il est encore possible de dire à quel endroit le projectile a sombré. Mais au fur et à mesure que celui-ci s’enfonce, les cercles vont s’estompés. Et quand notre caillou atterrit au fond de la mer, toute trace de son passage a depuis longtemps disparu de la surface. Lui-même risque fort d’être impossible à retrouver. C’est exactement la même chose avec l’argent blanchi ». Cette métaphore utilisée par M.JEFFREY ROBINSON résume en quelque sorte le processus et la nature du blanchiment de capitaux. Il s’agit d’un processus complexe par lequel on dissimule l’origine frauduleuse de fonds, en leur donnant une apparence légale dans le but de facilité leur réintégration dans un circuit économique régulier.
Le blanchiment de capitaux se définit donc comme « l’ensemble des opérations consistant à transformer l’argent provenant d’activités illicites en une monnaie réutilisable». Il peut avoir comme finalité non seulement de faire croire que les fonds sales sont issus d’une activité licite, mais également d’assurer la continuité d’une activité criminelle et d’en allonger l’étendu. A ce titre A. RAMON précise que « même le blanchiment apparaît désormais comme la condition sine qua none à la réalisation et à la viabilité des activités informelles marchandes, dans la mesure où les investissements permettant leur reproduction, dépendent en partie de la réintroduction des capitaux illégaux dans le circuit économique officiel ».
De sa part, GERARD CORNU définit le blanchiment de capitaux comme toute action d’introduire des capitaux d’origine illicite dans les circuits financiers et bancaires réguliers. Quant à STEFANO MANACORDA, il a abordé le blanchiment de capitaux en tant qu’un ensemble d’opérations de nature