Blanchiment d'argent
Le Maroc a mis en place un dispositif qui intègre en droit interne les engagements internationaux pris en vertu des conventions bilatérales et multilatérales qu'il a ratifiées, les recommandations du GAFI et du Comité de Bâle sur le devoir de vigilance à l'égard de la clientèle ainsi que les dispositions pertinentes des résolutions du Conseil de Sécurité, basées sur le chapitre VII de la Charte des Nations-Unies qui forment l'un des piliers de l'ordonnancement juridique international dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.
1. Les mécanismes de détection et d’alerte des opérations de recyclage : Le mécanisme du blanchiment met donc en exergue la place que peuvent avoir des professionnels dans cette opération. En effet, pour mettre en place l’opération, les blanchisseurs vont avoir nécessairement comme interlocuteurs privilégiés des professionnels juridiques, financiers ou autres. Ces derniers vont, de par leurs fonctions, être amenés à connaître certains détails qui peuvent les amener à avoir des doutes sur la légalité de l’opération. Même si la plupart du temps ils n’ont qu’une vision parcellaire de l’opération, l’utilisation de certains mécanismes et le comportement de leur client peut être un facteur déclenchant de ce doute. Face à une situation alarmante, le professionnel va se retrouver confronter à un dilemme. Par principe, tout professionnel détenteur d’une information confidentielle, reçue lors de sa mission, est tenu de garder le secret. Néanmoins, la lutte contre le blanchiment est un cas particulier de la répression du crime dans la mesure où l’Etat délègue une partie de son pouvoir aux professionnels impliqués dans le mécanisme en sollicitant leur coopération dans la surveillance des opérations financières et la détection des transactions menées par les blanchisseurs. Les membres de la société civile sont intégrés dans la lutte de manière systématique.
Dans un premier temps, on peut donc voir une sorte de