Blason
Celles qui le sont par naissance descendent de pères nobles ou héritent de dignités qui viennent aux filles d'hoirs mâles.
Toutes les Femmes non nobles qui se marient à des gentilshommes deviennent nobles par leur mariage, participant à la dignité du mari.
La Femme noble retient la qualité de son père ; mais si elle se marie à un roturier, elle perd ce privilège, c'est-à-dire qu'elle perd sa noblesse ; mais si elle survit à son mari, elle peut obtenir des lettres de restitution de ce premier mariage roturier, et être remise en son premier état de noblesse.
Selon quelques auteurs, la Femme qui avait un fief anoblissant et de grande dignité, et qui épousait un inférieur, ne perdait pas la noblesse que la possession d'un tel fief pouvait lui donner ; car le mari était anobli par l'investiture et la possession qu'il en avait. Cependant je ne suis pas de cet avis, car il est généralement établi, ainsi que je l'ai déjà dit plus haut, que « l'homme non noble n'est point anobli par la Femme, et qu'au contraire la Femme tombe par cette alliance dans la dérogeance, ce qui fait que les enfants sortis d'un père roturier et d'une mère noble, ne sont pas nobles.
La Femme roturière mariée à un noble, retient la noblesse après la mort de son mari, quoiqu'il ait été dégradé de cette qualité par forfaiture. Un arrêt du 27 août 1608, résout qu'elle la reprend, parce que les fautes sont personnelles.
La veuve retient la noblesse et les privilèges de son mari, si ce n'est qu'elle fit quelque action contre la chasteté ; car, en ce cas, elle perd la noblesse de son mari qui l'avait anoblie.
La veuve d'un gentilhomme qui contracte mariage avec un roturier ne préjudicie point aux enfants sortis du premier lit, mais les enfants du dernier mariage ne sont pas réputés nobles et demeurent roturiers.
La Femme noble qui a dérogé, épousant un roturier, relève sa noblesse en