Bonheur desesperement
Le bonheur, d'abord, un mot dangereux. Il faut le comprendre ici comme un état, aussi stable et permanent que possible, qui nous laisse pressentir la joie toute proche. Rien à voir avec une exaltation, un plaisir, un moment de triomphe. Ils y contribuent éventuellement, mais sont par nature fugitifs, et ne sont ni stables, ni permanents. Il faut comprendre et ressentir cela avant d'aller plus loin. Un "nirvana", une "extase mystique" pour monsieur tout le monde qui a un travail, des enfants et un percepteur, mais qui pour autant ne renonce pas à faire un pas vers une certaine sérénité, ferme et assurée.
Alors que nous dit l'auteur ? Pour l'essentiel, que l'espoir ni l'espérance ne sont des amis fiables, et qu'un pas vers la sagesse consiste à ne pas s'y réfugier, mais à vivre mieux le présent. Pourquoi ? L'espoir est d'abord l'enfant de l'ignorance. Qui pourrait espérer ce qu'il sait déjà ? Espérer, c'est aussi désirer sans avoir, sans profiter, sans jouir. Frustration, non ? Enfin espérer c'est aussi reporter l'action, ne pas agir. Alors de ce trio d'ignorance, de frustration et d'impuissance, qui peut dire qu'il nous aide à trouver le bonheur ? Le remède ? Réduire la part de l'espoir, de la croyance, de la foi, ce qu'il appelle désespérer, au bénéfice d'un engagement dans le présent, dans ce qui