Bonjour, la bonjour
Lorraine Côté a pris soin d'installer Serge au pied de la scène et Nicole en hauteur, dans son lit, à l'arrière-scène, comme un but inaccessible à atteindre et l'ultime tabou à vaincre. Une figure de style renforcée par la présence des soeurs en premier rempart, qui forment l'avant-garde, et du père et des tantes, un peu plus haut, qui forment l'arrière-garde. Eliot s'y débat pour s'affranchir de leur influence néfaste alors que chaque membre de sa famille est prisonnier de son destin
Que faire quand on vit un amour différent ? Doit-on prendre la fuite ou affronter les jugements et les regards de sa propre famille ? Doit-on avoir le courage d’avouer cet amour vécu comme un fardeau ? Et au-delà de dire, faut-il renoncer ou bien assumer ?
Serge (Éliot Laprise), le cadet d’une famille d’ouvriers, revient chez lui après un voyage de réflexion de 3 mois en Europe, pour retrouver sa famille dysfonctionnelle. Son père sourd, ses deux « matantes » avec leurs bobos et leurs jérémiades quotidiennes, et ses trois sœurs malheureuses en amour (une sœur accro des pilules, une autre boulimique et la snob qui noie son ennui dans l’alcool), s’accrochent tous au petit dernier de la famille comme une bouée de sauvetage. La révélation de son amour interdit pour sa plus jeune sœur, Nicole (Catherine Hughes) marquera la fin de relations familiales envahissantes et le point de départ d’une nouvelle vie
Lucienne qui, arrivée à son but, voit
sa vie réglée comme une horloge, avec
la triste