Le Misanthrope (Acte II, Scène 4) En quoi cette scène est satirique ?

La scène 4 de l'Acte II est également la scène dite des "portraits" car elle présente les différents personnages de la pièce et d'autres. Ces présentations sont néanmoins marquées par l'ironie et ce sont des portraits dépréciatifs qui nous sont montrés, la est toute la satyre de la scène. La tonalité satirique produit le rire chez le spectateur mais implique une certaine réflexion, les personnages sont caricaturés et c'est d'ailleurs là où réside la satyre de la scène : une palette de personnages qui caricatures la société de l'époque. Le premier personnage à être présenté est Clitandre qui est tout de suite rabaissé par Célimène : elle affirme qu'il commet des impaires impardonnables bien que son air extravagant nous fait penser le contraire. Le deuxième personnage n'est pas non plus gâté par les critiques de Célimène : cette-dernière le dénonce comme un beau parleur qui "...trouve, toujours,/ L'art de ne vous rien dire avec de grands discours ;" (lignes 579 et 580). Elle met même en comparaison ses paroles avec du bruit, ce qui est extrêmement dévalorisant. Les deux personnages cités précédemment représente, à mon avis, la noblesse et c'est pour cela que Molière a décidé de s'en moquer. Une troisième personnage est parodié par contre ce-dernier ne fait pas parti de la pièce : c'est Géralde. Célimène se moque de Géralde en disant qu'il ne peut "... sortir du grand seigneur ;" (ligne 596). Là c'est, à mon avis, le clerc qui est pris pour cible par la satyre : Molière fait passer par le rire un moyen de réfléchir sur l'omniprésence de la religion à cette époque. Le quatrième personnage, qui comme le dernier n'en est pas vraiment un, est Bélise. Là, Célimène parle d'elle comme d'un ennui mortel dans les discutions, elle utilise la comparaison dévalorisante suivante : "Qu'elle grouille aussi peu qu'une pièce de bois" (ligne 616). Célimène utilise aussi, ce qui est également une marque de la