Boris vian le deserteur
Le texte de la chanson Le Déserteur comporte douze strophes en rimes embrassées. Il s’agit d’une lettre adressée à « Monsieur le Président » par un homme ayant reçu un ordre de mobilisation en raison d’un conflit armé. L’homme y explique qu’il ne souhaite pas partir à la guerre, et justifie sa décision par les décès survenus dans sa famille proche à cause de la guerre, et par le fait qu'il ne veut pas tuer de pauvres gens. Il révèle son intention de déserter pour vivre de mendicité tout en incitant les passants à suivre son exemple.
Marcel Mouloudji aurait conseillé à Boris Vian de remplacer les deux derniers vers Que je tiendrai une arme / Et que je sais tirer par : Que je n’aurai pas d’armes / Et qu’ils pourront tirer ; afin de conserver le côté pacifiste de la chanson. Cependant, selon un ami de Harold Berg, la chanson aurait contenu les vers pacifistes dès l'origine1, en contradiction avec la version attestée par Françoise Renaudot, dans son ouvrage Il était une fois Boris Vian.
Interprétations [modifier]
À l'origine, cette chanson est un poème. La première interprétation a été diffusée en mai 1954, créée par Mouloudji dans une version pacifiste. Cette chanson est interprétée par Mouloudji, le jour de la défaite de la France à Dien Bien Phu qui marque la fin de la guerre d'Indochine.
Cette chanson a été interprétée par, entre autres, Mouloudji qui fait partie des plus connus, puis après 1962, par Serge Reggiani, Juliette Gréco, Richard Anthony, Johnny Hallyday, Dan Bigras, Maxime Le Forestier, Ferhat Imazighen Imoula, Leny Escudero, Dédé Fortin, Joan Baez, Hugues Aufray, Marc Lavoine, Peter, Paul and Mary, Luigi Tenco, Ornella Vanoni, Ivano Fossati et Renzo Gallo2, ainsi que les Sunlights. En 1983, Renaud en fait une adaptation, sous le titre Déserteur.
Mais c'est Mouloudji qui fut le premier à la chanter, tous les artistes