Boris vian le déserteur
Ce poème a été écrit en 1954 (début de la guerre en Indochine) par Boris Vian. La défaîte de Diên Biên Phu est à l’époque mal vécue par l’armée française. Accord singé en 1954 et l’Indochine devient le Vietnam. Guerre d’Algérie tout de suite après. Changement du mode de fonctionnement pour la guerre : les civils sont soldats.
I / La situation d’énonciation
Le narrateur est un homme insoumis à l’appel de soldats et qui refuse de partir à la guerre. Récit à la première personne. Contexte historique : la guerre d’Indochine. Boris Vian refuse de partir à la guerre pour des raisons idéologiques, des convictions pacifistes et des raisons personnelles.
II / Le destinataire
Le poème, par sa simplicité forme un contraste avec le destinataire (le Président) ; cela met en valeur la charge émotionnelle du poème. Le poème s’ouvre sur une apostrophe. Les termes simples et le langage courant renforcent le caractère spontané.
A la dixième strophe, changement de destinataire. A partir de cette dixième strophe, sa volonté de transmettre à autrui son idéal antimilitariste est plus forte que son refus de faire la guerre.
III / La visée
Il fait appel à la conscience du destinataire. A travers cette lettre, il appelle une jeunesse qui en a assez de la guerre.
Eléments susceptibles de faire adhérer le destinataire à la cause défendue : - simplicité du langage poétique ; - sage de la chanson populaire ; - force de conviction de l’énonciateur.
La forme du poème : - douze quatrains (hexasyllabes) ; - rimes embrassées sauf pour la cinquième et la neuvième strophe. Champs lexicaux : - la guerre (militaires, bombes, armes, gendarmes) ; - la souffrance (les pauvres gens, pleurer mes enfants, verbe souffrir)
Boris Vian met l’accent sur l’horreur de la guerre, les morts innombrables, les chagrins infinis, le refus d’une violence