Boris vian
1. L'enfer du travail 1. Une usine monstrueuse 2. Ses caractéristiques 3. Les cercles concentriques de l'enfer 2. L'accident 1. Un épisode macabre 2. La cruauté du travail en usine 3. Un monde insolite
Extrait du commentaire composé
Dans "L'écume des jours" Colin et Chloé cherchent à vivre intensément leur amour, mais une maladie va emporter prématurément Chloé. Le roman devient le symbole de l'homme face à son destin.
Ce texte, extrait du chapitre 48, permet à Vian de critiquer le monde du travail. L'apparition de cette scène souligne l'importance croissante des problèmes matériels et financiers dans la seconde partie du livre. Vian nous propose, dans cet épisode, une vision dramatique du monde du travail assez proche des Temps modernes de Charlie Chaplin. Cependant l'impression cauchemardesque est peut-être dominante et nous ne rions à aucun moment.
Texte étudié : « L'enfer de l'usine » (de Boris Vian)
Chick passa la poterne de contrôle et donna sa carte à pointer à la machine. Comme d'habitude, il trébucha sur le seuil de la porte métallique du passage d'accès aux ateliers et une bouffée de vapeur et de fumée noire le frappa violemment à la face. Les bruits commençaient à lui parvenir : sourd vrombissement des turboalternateurs généraux, chuintement des ponts roulants sur les poutrelles entrecroisées, vacarme des vents violents, de l'atmosphère se ruant sur les tôles de la toiture. Le passage était très sombre, éclairé tous les six mètres, par une ampoule rougeâtre, dont la lumière ruisselait paresseusement sur les objets lisses, s'accrochant, pour les contourner, aux rugosités des parois et du sol. Sous ses pieds, la tôle bosselée était chaude, crevée par endroits, et l'on apercevait, par les trous, la gueule rouge et sombre des fours de pierre tout en bas. Les fluides passaient en ronflant