Le peintre, son milieu, sa peinture (Walter S. Gibson : « Jêrôme Bosch »)
Tout d’abord qu’est-ce que l’obscurantisme ? Voici une définition tirée du dictionnaire Robert pratique de la langue française : « nom masculin. Attitude de ceux qui s’opposent à la diffusion de l’instruction, de la culture »
Cela signifie que c’est le fait de voiler la vérité, de ne pas accorder de place à certains fait ou structure qui pourraient mettre en danger la structure principale qui constitue le système dans lequel évoluent les personnes qui en font partie. Pour appliquer ceci à l’époque médiévale, il s’agit de dire que l’Eglise au travers du pouvoir de la croyance en le divin, en le malin, eu aisance à manipuler et obstruer de son chemin tout événements, individus ou mouvements, courants qui pourraient porter atteinte à son bon fonctionnement. C’est là que cela devient intéressant, car à l’époque le médecin n’était par reconnu en tant que tel, on les nommait charlatans. Il était connoté comme dérangé par le peuple soumis à l’influence de l’Eglise catholique. Bosch critique ces croyances, un bonne partie de son travail consiste à montrer à quel point l’humain est perturbé et également une proie facile, il succombe aisément à la tentation et se heurte ainsi aux différents pêchés capitaux. L’une de ses œuvre, un dessus de table avec justement au centre un rond scindé en sept parties avec sur chacune un des pêchés mis en scène et peint . Sur le tableau figure justement un médecin ou charlatan , le tableau sera décrit dans la partie concernant son analyse.
Hiéronimus Bosch vécu à Bois-le-Duc en Hollande. Son nom d’artiste est emprunt de sa ville qui en flamand s’écrit s’Hertogenbosch. La recherche sur ce dernier est assez difficile car il n’était pas une personne à laisser énormément de trace, de ce fait sa naissance reste un mystère pour les historiens. Un registre concernant sa famille dans les archives municipales apparaît pour la première fois en 1474, les historiens savent