Bouddhisme et brahmanisme
Plusieurs traditions philosophiques ont précédées la montée du Bouddhisme. La principale étant le Brahmanisme. Le brahmanisme, l'école de pensée orthodoxe, fondait ses théories métaphysiques sur les Vedas comme autorité finale en toutes choses. Par sa recherche, autant que par son établissement, d'une nouvelle moralité socialement humaine, le Bouddha avait renoncé à toutes les doctrines métaphysiques qui prévalaient en son temps, et avaient prévalu avant lui. Les doctrines brahmaniques du soi (âtman) et de la réalité ultime (brahman), ont été rejetées par le Bouddha parce qu'elles ne conduisent pas à un comportement éthique et à la libération finale.
Le Bouddhisme, en tant que nouveau mode de vie philosophique, émerge en tant que contre-mouvement opposé aux doctrines éthiques et métaphysiques du Brahmanisme. Etant un nastika, le Bouddhisme rejette complètement l'autorité des Vedas et réfute que Brahma soit seigneur de toutes les créatures. Ceci entraîne de façon épistémologique une dénonciation de la pratique des sacrifices comme étant insensée et immorale, en termes éthiques. Selon le Bouddha, la prétention brahmanique à l'effet que les Vedas, créés par Brahmâ pour protéger la loi morale sont des Sruti, c'est-à-dire des révélations divines et l'autorité finale pour toutes choses, est intenable. Le Bouddha a indirectement rejeté cette prétention en soutenant que si aucun enseignant de la tradition védique n'a eu de vision de Brahmâ, soi-disant créateur des Vedas et de cet univers, le discours de Brahmâ est un discours d'aveugle. La théorie brahmanique du soi (âtman), thème central des, est aussi réfutée. Le soi-disant âtman n'est en fait que la combinaison physico-psychologique des cinq agrégats ou groupes, qui sont l'agrégat-corps, l'agrégat-sensation, l'agrégat-perception, l'agrégat-activités, et l'agrégat-conscience. Ces cinq agrégats sont tous composés et tous conditionnés. De ce fait, ils sont tous impermanents