Boul de suif
Premières impressions sur le texte : galerie de portraits, les personnages qui ont pris place dans la voiture pour fuir Rouen au moment de la défaite contre les Prussiens sont décrits. Cf phrase qui précède le découpage : « Dans la voiture on se regardait curieusement, à la triste clarté de cette aurore » : focalisation interne suggérée par « on se regardait », effacement du narrateur omniscient au profit des passagers qui se regardent mutuellement, ambivalence du « on »? Pourtant la voix ironique du narrateur est très présente.
Curiosité du lecteur : qui sont-ils, pourquoi partent-ils ? Toujours pas de présentation de l’héroïne éponyme, attente : sera-t-elle parmi les passagers ? Oui la dernière présentée.
Réalisme : observation des gens qui voyagent avec nous naturelle. Y-aura-t-il comme dans le début du texte une dimension critique dans cette description des passagers de la voiture ? Voix critique perceptible à l’ironie.
1. Enonciation : mixte de narration omnisciente très présente, impression que le narrateur connaît tout de ses personnages ( précision du savoir sur les voyageurs, adresses par exemple « la rue du grand pont », origine de leurs biens , positions politiques, arrangements des mariages, réputations etc)et de focalisation interne suggérée dans les transitions avec des verbes de perception rapportés aux personnages.
2. Structure du passage : Des plus riches au moins bien lotis socialement cf connecteurs spatiaux en début de paragraphes : « tout au fond, aux meilleures places » : plus confortables, moins près de l’entrée et sortie de la voiture, plus chaudes ?
- M. et Mme Loiseau, marchands de vin en gros : 5 paragraphes : 4 pour lui ( origine de sa fortune, portrait moral dévalorisant : parvenu : ancien commis d’un patron ruiné », réputation de « fripon madré, un vrai Normand plein de ruses et de jovialité »,