boule de suif
Pendant l'hiver, 1870-71, durant la guerre franco-prussienne, la ville de Rouen (Normandie) est envahie par les Prussiens. Pour fuir l'occupation, dix personnes prennent la diligence de Dieppe : un couple de commerçants, un couple de bourgeois, un couple de nobles, deux religieuses, un démocrate et enfin la jeune Boule de suif.
Le voyage s'annonce difficile : les voyageurs ont faim et seule la jeune femme a pensé à emporter des provisions, qu'elle partage généreusement. Les voyageurs font un arrêt la nuit dans une auberge à Tôtes (sur le modèle de l'auberge du cygne), occupée par les Prussiens. Le lendemain, ils ne peuvent pas partir, l'officier prussien exerce un chantage, Boule de suif doit coucher avec lui s'ils veulent repartir, mais elle refuse. Au début, tous sont choqués par le comportement du Prussien, mais les jours passant et l'ennui s'installant, ils font pression sur Boule de suif qui finit par accepter.
Le lendemain, les voyageurs ignorent Boule de suif qui n'a pas pu faire de provisions alors que les autres avaient préparé leur déjeuner. Aucun d'eux ne donnera ne serait-ce qu'un petit morceau de pain à la jeune femme. L'histoire se termine sur Boule de suif en larmes.
« Boule de suif […] est un chef-d'œuvre », écrivait Gustave Flaubert. Même si ce n'est pas la première nouvelle de Guy de Maupassant, c'est le récit qui l'a imposé comme un maître. D’abord parue dans le recueil collectif des soirées de Médan, l'histoire, inspirée d'un fait divers, se