Edouard Glissant (1928-2011)

Dans la relation entre l’art et l’existence, la poésie et la vie, EG parle du « vécu densifié en écriture ».
Naissance le 21 septembre 1928 à Ste Marie, en Martinique, mort le 3 février 2011, à Paris.
1995 Tout-monde, roman
1997. Quand les murs tombent, avec Patrick Chamoiseau.
Eudes de philosophie et d’ethnologie à Paris.
Militantisme au FLN, avec intellectuels, blancs, Sartre, Francis, Jeanson, noirs et algériens : Kateb Yacine, Frantz Fanon, Nelson Mandela, Sédar Senghor, Richard Wright.
Admirateur de Barack Obama.
Dette envers Faulkner : essai, Faukner, Mississippi.
EG a utilisé l’histoire et la géographie des Caraïbes pour nourrir son oeuvre (un autre grand poète, très différent, Saint John Perse). Révolte contre les racismes de toutes sortes et le rappel de l’esclavagisme, indélébile tache dans la relation de la France avec l’Afrique et l’outre-mer.
L’autre grande personnalité du monde antillais, Aimé Césaire.
Aimé Césaire : Cahier d’un retour au pays natal, 1939, où il articule identité politique et culturelle de l’homme noir, sous le concept de « négritude ». Long poème lyrique autobiographique.
1848 ( !): date de l’abolition de l’esclavage en Martinique.
Histoire de la civilisation africaine de Leo Frobenius, traduite en 1933, eut sur lui une grande influence, contre les clichés de la « barbarie nègre ».
Disciples : Patrick Chamoiseau, Raphaël Confiant,
Dialogue avec le Surréalisme et les Surréalistes : Max Ernst, Matta, Wifredo Lam
A travaillé à l’Unesco, l’Université de Louisiane, a fondé à Paris l’Institut du Tout-Monde.

Glissant a rédigé poèmes, essais, fictions. Les commentaires finissent par se substituer à la fiction. Notions essentielles : « Philosophie de la relation » et « poétique du divers ». L’être se veut relation et vise à inventer ses rapports avec les autres qu’avaient contrefaits l’impérialisme.
Poétique = perception esthétique du monde et d’une action politique : «