Bouquin de le maistre, étude du chapitre i
Chapitre premier : Des révolutions
« Nous sommes tous attachés au trône de l’Être suprême par une chaine souple, qui nous retient sans nous asservir. ». Dans l’ordre universel des choses, les hommes agissent librement, mais toujours sous le contrôle de cet Être supérieur. Ils sont « librement esclaves », et ne sont pas en mesure de modifier les plans édifiés par la puissance supérieure.
Dans les livres de l’Homme, ce dernier montre qu’il est incapable de prendre conscience des richesses de l’infini comme ce qu’on retrouve dans les ouvrages divins. Il a une vision trop restreinte des choses.
Comparaison entre les miracles et la Révolution. Dans le cas des miracles, les hommes s’extasient (arbre qui fleurit en janvier), mais seulement dans le cadre où ils n’y peuvent rien. Lemaistre considère la Révolution comme un miracle, mais que les hommes n’admirent pas car elle se trouve dans la sphère de leur activité.
Pendant les révolutions, la chaine qui lie l’homme à l’Être suprême se raccourcit, son action diminue, « ses moyens le trompent ». « Et au lieu de baiser la main qui le serre, il la méconnait ou l’insulte ».
Pour lui, la Révolution française est une force supérieure, qui se substitue à l’action des hommes. « La Révolution française mène les hommes plus que les hommes ne la mènent ». Ainsi, ceux qui se présentent comme ses meneurs ne sont que des instruments, et les hommes qui ont instauré la République ont été manipulés, tout comme Robespierre, Collot et Barère, qui exercèrent la Terreur. Ce sont uniquement les circonstances qui ont mené à cela, ce sont des « hommes excessivement médiocres », qui ont fait connaitre à la France le pire despotisme de toute l’histoire.
Les Hommes médiocres se sont laissé entrainer dans la « foi de la Révolution ». Ils y croyaient réellement, et c’était un facteur clé du mouvement, qui a vécu grâce à l’énergie révolutionnaire. Les hommes sans génie ni connaissances ont conduit le «