Bourdiau
Message Admin le Jeu 4 Déc - 16:31
B) L’habitus :
1) Les composantes et la formation de l’habitus :
Pour le définir, l’habitus est un système de dispositions durables intériorisées par les individus du fait de leurs conditions objectives d’existence. Il fonctionne comme principe inconscient d’action, de perception et de réflexion. Les dispositions sont des attitudes, des façons de faire ou de penser qui sont donc intériorisées par les individus. Les différents schémas de perception sont aussi appelés des schèmes.
On peut distinguer deux composantes de l’habitus : L’ethos désigne la forme intériorisée, non consciente de la morale qui règle la conduite quotidienne (il s’oppose à l’éthique, qui est la forme codifiée de la morale). D’autre part, l’hexis correspond aux postures, dispositions du corps, rapports au corps, également intériorisés inconsciemment par l’individu au cours de son histoire. Ces deux éléments sont indissociables.
D’où vient l’habitus ? Il est le produit de la position et de la trajectoire sociale des individus.
L’habitus primaire, construit au cours de l’enfance au sein de la famille, est constitué de dispositions anciennes donc durables. L’éducation reçue est, en règle général, liée à une position de classe. Les dispositions acquises sont alors à reproduire spontanément. L’habitus peut ainsi être considéré comme un mécanisme d’intériorisation des propriétés liées à la position sociale de nos parents. Un individu tend à percevoir des expériences nouvelles en fonction de son habitus primaire. En d’autre terme, des dispositions déjà acquises conditionnent l’acquisition de nouvelles dispositions ultérieurement. Et donc, au fil du vécu, des habitus secondaires se greffent sur le primaire. L’habitus n’est pas totalement figé, il dépend de la singularité des trajectoires sociales. Toutefois, il présente une forte inertie.
L’habitus se présente donc