Brecht
Galilée reprend l'hypothèse de l'héliocentrisme formulée par Nicolas Copernic, tout en apportant une démonstration mathématique à celle-ci qui lui faisait défaut.
L'un des points importants de l'œuvre de Galilée est de reprendre l'hypothèse de l'héliocentrisme formulée en 1543 par Nicolas Copernic, en lui apportant la démonstration mathématique et empirique qui lui faisait défaut. C’est ici qu'il faut replacer l'intérêt de l'invention de la lunette astronomique qui va mettre en évidence :
- que d'autres "astres" du système solaire (ici Jupiter) possèdent des "lunes" et que, par conséquent, la terre n'est pas un centre absolu. qu'il y a lieu de distinguer entre les planètes et les astres, distinction que ne reconnaissait pas le système de Ptolémée, même si certaines aberrations de la trajectoire de ces planètes leur étaient bien apparues. C'est en effet l'observation des "phases" de Vénus (tout comme il existe des "phases" de la lune), qui constitue le point de départ de la distinction planètes astres. Enfin, une comparaison du différentiel de trajectoire entre les planètes et les astres rend impossible l'idée d'un centre unique de l'univers, assimilé à la terre.
Clôture et infinité
Le modèle de Ptolémée suppose l'idée de clôture, de limite. Puisque le monde a un centre, puis qu'il possède une structure d'ordre, il doit aussi avoir une limite externe, et ne peut s'étendre indéfiniment. L'œuvre de Dieu ne peut être pensée comme une esquisse, ou comme une ébauche. La perfection suppose de lui attribuer aussi l'idée d'une complétude, incompatible avec l'idée d'infinité.
Or, la lunette astronomique permet de montrer qu'au-delà des astres observables à l'œil nu, il existe des astres plus lointains. Cette progression dans l'exploration de l'univers nous indique que, pour le moins, les limites que lui assignaient Ptolémée et Aristote ne sont pas, et que, peut être, il n'a pas de limite du tout.
Contempler et connaître