Bref historique de gorée
Située à moins de quatre kilomètres de Dakar, au centre de la rade que forme la côte sud de la presqu’île du Cap-Vert, l’île de Gorée offre un abri sûr pour le mouillage des navires. De ce fait, elle a été, depuis le XVe siècle, un enjeu entre diverses nations européennes qui l’ont successivement utilisée comme escale ou comme marché d’esclaves.
Appelée « Berr » en wolof, elle a été baptisée « Géode Reed » par les Hollandais, pour être connue plus tard sous le nom de Gorée. Elle offrait, surtout à la fin du XVIIIe siècle, le double visage d’un carrefour prospère, où commerçants, soldats et fonctionnaires vivaient dans un décor de rêve, et d’un entrepôt de « bois d’ébène », avec tout son cortège de souffrances et de larmes.
Durant trois siècles, de nombreux africains ont été réduits à l’esclavage et embarqués, à partir de l’île de Gorée en direction du continent américain. La célèbre Maison des esclaves, un des musées les plus visités au Sénégal, conserve encore toute la poignante réalité de ce pan de l’histoire universelle.
Photos de Gorée
Tour à tour occupée par les Portugais, les Hollandais, les Français, les Anglais qui la rendirent à la France en 1817, Gorée était une escale obligée pour les navires européens à destination de l’Amérique et de l’Asie. Dès l’abolition de l’esclavage en 1848, le déclin de l’île est inévitable, surtout avec la création de Dakar en 1857 et Rufisque en 1859. A partir de 1929, Gorée est annexée à la capitale.
Aujourd’hui, l’île abrite de nombreuses résidences secondaires et accueille tous les jours de nombreux visiteurs. Plusieurs sites sont dignes d’intérêt : le musée historique, dans le fort d’Estrées