Brevet 2006
Ce n'était pas une cité de misère, non. Juste un quartier sans passé, dénué de charme, de fantaisie, d'animation. On l'avait planté là, à la hâte, une vingtaine d'années plus tôt, à la périphérie d'une petite ville elle-même fort assoupie. Un quartier résidentiel en toc, fleurant l'ennui et la fadeur. Le petit homme chétif, aux cheveux d'un blanc jaune, clairsemés et tombant sur le col élimé d'un pardessus crasseux, affublé de lunettes dont une branche était rafistolée avec du sparadrap, était donc passé inaperçu lors de sa première visite au café "La Croix des Vents". Le malheur fut qu'il y revint, jour après jour. Et sa présence se fit indésirable.
Sylvie Germain, "Le Chineur de Merveilles", in Pour Sol en Si, éd. Gallimard, coll. "Pages blanches", 1997.
Le sujet de rédaction
Vous avez, vous aussi, été touché(e) un jour par la générosité d'une personne. Faites-en le récit en prose.
Vous insisterez sur vos sentiments et expliquerez pourquoi cette générosité vous a particulièrement ému(e).
Critères de réussite :
• Emploi de la première personne
• Temps employés et mots de liaison en rapport avec la situation d'énonciation
• Expression des sentiments
• Explication développée
• Richesse du vocabulaire
• Construction correcte des phrases
• Au-delà de 10 erreurs, l'orthographe sera pénalisée Le texte et les questions
Jeanne Chez Jeanne, la Jeanne Son auberge est ouverte aux gens sans feu ni lieu, On pourrait l'appeler l'auberge du Bon Dieu S'il n'en existait déjà une,
5 La dernière où l'on peut entrer Sans frapper, sans montrer patte blanche... Chez Jeanne, la Jeanne On est n'importe qui, on vient n'importe quand, Et, comme par miracle, par enchantement,
10 On fait partie de la famille, Dans son coeur, en s' poussant un peu, Reste encore une petite place... La Jeanne, la Jeanne,