Mon départ de Nouvelle Calédonie peu après ma naissance, n'a cessé durant mon enfance de mettre en éveil ce désir de voir d'autres horizons. Ce qui explique en grande partie mon engagement de huit ans dans la Marine. J'ai alors parcouru toute la Méditerranée pour découvrir entre autre tout le littoral nord Africain, ainsi que l'Egypte et la Turquie. Au travers des récits que ma Mère me faisait de mon grand-père, décorateur et restaurateur du château de Saint-Maurice-de-Rémens (Ain) de Saint-Exupéry et auprès de l'antiquaire de " L'aiglon " à Lyon, ainsi que par nos visites répétées au petit musée de Pontarlier, j'ai développé le goût pour la peinture et l'Art en général. J'ai alors profité de mes escales pour parcourir les musées, mais aussi pour m'imprégner de l'esprit des différentes cultures en suivant les itinéraires les plus éloignés possible du carcan touristique, en leur préférant le contact avec les habitants et la découverte des sites méconnus. Le véritable déclic fut à mes vingt ans, ma première visite au Musée d'Orsay, amateur depuis longtemps des Impressionnistes, au travers de nombreux ouvrages, je pouvait alors caresser des yeux leurs oeuvres, deviner et percevoir le souffle de leur génie et la maîtrise de leurs pinceaux. Je décidais alors de ranger pastels et fusains afin de m'essayer dans la peinture à l'huile. Et pour se faire, j'ai commencé par copier ces grands Maîtres qui me fascinent, la couleur de Vincent, la douceur de Renoir, la vibration de Monet, la lumière des Hollandais. En soutirant des conseils techniques auprès d'autres artistes, et en passant la plus grande partie de mon temps libre, à peindre , lire des monographies, des ouvrages techniques, le codex de la peinture de Léonard de Vinci, le Traité de peinture de Cennino Cennini, ou encore les écrits sur l'art de Delacroix. Dès 1997, résolu à me manifester et à montrer mes oeuvres, je décidais de me risquer à ne vivre que de ma peinture