Brida Paulo Coelho
BRIDA
Traduit du portugais (Brésil) par Françoise Marchand Sauvagnargues
Titre original : Brida www.paulocoelho.com © Paulo Coelho, 1990. Tous droits réservés.
Pour la traduction française :
© Flammarion, 2010
ISBN : 978-2-0812-4068-1
N.D.L., qui a réalisé les miracles ;
Christina, qui fait partie de l’un d’eux ; et Brida.
Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. Amen.
Ou encore, quelle femme, si elle a dix pièces d’argent et qu’elle en perde une, n’allume pas une lampe, ne balaie la maison et ne cherche avec soin, jusqu’à ce qu’elle l’ait retrouvée ? Et quand elle l’a retrouvée, elle réunit ses amies et ses voisines, et leur dit : « Réjouissez-vous avec moi, car je l’ai retrouvée, la pièce que j’avais perdue. »
Luc, 15, 8-9
Avant de commencer
Dans Le Pèlerin de Compostelle, j’ai remplacé deux des Pratiques de RAM par des exercices de perception, appris à l’époque où je m’occupais de théâtre. Bien que les résultats soient rigoureusement identiques, cela me valut une sévère réprimande de mon Maître. « Peu importe, dit-il, qu’il existe des moyens plus rapides ou plus faciles ; la Tradition ne peut jamais être modifiée. »
C’est pour cette raison que les quelques rituels décrits dans Brida sont ceux qui ont été pratiqués pendant des siècles par la Tradition de la Lune — une tradition spécifique qui requiert, dans son exécution, de l’expérience et de la pratique. Utiliser ces rituels sans orientation est dangereux, déconseillé, inutile, et peut nuire sérieusement à la Quête
Spirituelle.
Nous nous retrouvions tous les soirs dans un café à Lourdes. Moi, pèlerin du Chemin sacré de Rome, je devais marcher des jours en quête de mon Don. Elle, Brida O’Fern, contrôlait une partie déterminée de ce chemin.
Un de ces soirs, je décidai de lui demander si elle avait éprouvé une très forte émotion en découvrant une certaine abbaye qui se trouve sur le parcours en forme d’étoile que les Initiés