Britannicus de racine
* Dédicace de Corneille à Monsieur le Duc de Chevreuse, gendre de Colbert, conseiller privé de Louis XIV * Première préface (1670) : Racine aux nombreuses critiques faites à une pièce qui a pourtant connu un vrai succès. Il s’appuie, comme lors de la préface d’Andromaque sur des références incontestables pour l’époque : tant pour l’histoire (Tacite) que pour la manière de la représenter(Aristote). Il reproche aussi au public de s’attarder d’être trop dans la critique et ne pas savoir apprécier ce qui lui plait dans la pièce : « il condamne toute une pièce pour une scène qu’il n’approuve pas ». Racine adresse quelques critiques indirectes à Corneilles, notamment quant aux invraisemblances contenues dans ses pièces. * Deuxième préface (1676) : Plus de critiques à Corneille. Racine insiste davantage sur les choix de ses personnages (Burrhus plutôt que Sénèque en « honnête homme à cette peste de cour »), de leurs attitudes (Néron par naturel cruel, mais n’a pas encore atteint le sommet de sa méchanceté : il n’a pas encore tué sa mère, sa femme, ses gouverneurs)
Personnages
NERON, empereur, fils d’Agrippine.
BRITANNICUS, fils de l’empereur Claudius
AGRIPPINE, veuve de Domitius Aernobarbus, père de Néron, et en seconde noces, veuve de l’empereur Claudius
JUNIE, amante de Britannicus
BURRHUS, gouverneur de Néron
NARCISSE, gouverneur de Britannicus
ALBINE, confidente d’Agrippine
GARDES,
La scène est à Rome dans une chambre de Néron.
ACTE I
Scène 1 : Agrippine est obligée d’attendre devant la porte que Néron se réveille pour pouvoir parler à son fils. Celui-ci a refusé le mariage entre Junie, qu’il a alors arrêtée, et Britannicus, fils de Claudius, qui était l’empereur précédent (Néron a accédé au trône parce qu’il était fils d’Agrippine. Son père est Domitius, premier mari d’Agrippine). Agrippine est désemparée par untel comportement de Néron, avide pouvoir et délaissant celle qui lui a permis de lui