Britannicus
(1669)
Tragédie en cinq actes et en vers
Seconde femme de l'empereur Claude qu'elle a fait assassiner, Agrippine est parvenue à écarter du trône l'héritier présomptif, le fils de l’empereur, Britannicus, en faisant adopter Néron, fils d'un premier lit. Depuis trois ans, il gouvernait avec sagesse. Mais, se sentant de plus en plus délaissée par cet ingrat qui veut lui enlever toute trace de pouvoir ou d’influence, elle décida de se venger en se conciliant Britannicus pour qu’il soit son allié dans son conflit avec son fils. Elle favorisa les amours de Britannicus et de Junie, une nièce d’Auguste. Or, jaloux, Néron vient de commettre une étrange action qui sème le désarroi et l’inquiétude dans son entourage : il a fait, de nuit, enlever et conduire au palais Junie. Burrhus, un des gouverneurs de Néron, interdit à Agrippine l'accès à la chambre de celui-ci. Elle lui reproche d'avoir pris trop d'importance, ce à quoi il réplique en lui reprochant d'être trop méfiante. Il lui conseille de ne pas trop afficher sa disgrâce. Agrippine l'interroge sur la signification de l'enlèvement de Junie. Britannicus, expose son malheur. Agrippine lui signale qu'elle ne peut plus rien faire. Britannicus se confie à Narcisse, autre gouverneur de Néron, qui lui semble dévoué.
Néron, sûr de lui, entend ne pas se soumettre aux caprices de sa mère. Il ordonne l'exil de Pallas, car celui-ci lui nuit à travers Agrippine et Britannicus. Il se confie à un Narcisse que l'on découvre traître à Britannicus, et lui avoue idolâtrer Junie. Il craint encore sa mère, et semble vouloir ne pas se révéler au grand jour. Narcisse lui conseille d'oublier complètement sa fidélité envers Agrippine et de se mettre à gouverner à sa guise, en commençant par répudier Octavie (qui est stérile) puis en s'éloignant de Junie. Au contraire, il la voit, et, courtois, lui dévoile son amour. Mais elle le repousse, lui opposant qu'elle aime Britannicus, et qu'elle reste sa dernière consolation.