Brouillon
Introduction
I) L'art de convaincre
II) L'art de persuader
III) La satire de la justice
Conclusion Achevé en mai 1940 et publié en même temps que Le Mythe de Sisyphe en 1942, L'Étranger est en partie la traduction romanesque des idées contenues dans cet Essai sur l'absurde. Meursault, le narrateur, est un modeste employé de bureau, à Alger. Il retrace son existence médiocre, limitée au déroulement mécanique de gestes quotidiens et à la quête instinctive de sensations élémentaires. Il vit dans une sorte de torpeur, une étrange indifférence : au moment d'agir, il note d'ordinaire qu'on peut faire l'un ou l'autre et que « ça lui est égal ». Il représente l'homme avant la prise de conscience de l'absurde, mais déjà préparé à cet éveil lucide : sans illusion sur les valeurs consacrées, il se comporte comme si la vie n'avait pas de sens. L'effet produit sur le lecteur par une telle narration, objective et déprimante, est cet écœurement, qui selon Camus, est une bonne chose, car il nous conduit au sentiment de l'absurde.
Thèmes importants : Une réflexion sur la condition humaine. La satire sociale. La technique narrative. La plaidoierie de son avocat précède celle du procureur, qui a eu lieu le matin. La première phrase du chapitre suggère déjà une mise à distance, du fait que d'autres parlent de lui. Pour Meursault, les deux plaidoieries ne sont pas très différentes, les deux plaidoiries sont proches mais sont tranchées par l'avis du procureur, l'avocat général. On a l'impression qu'il se sent étranger à son procès (« taisez-vous ... je n'avais rien à dire »). Le procureur reconstitue toute la première partie du roman tentet de démontrer que Meursault a prémédité ce crime et qu'il a tué en pleine connaissance de cause, son attitude envers sa mère prend le pas sur le crime lui-même : Meursault est un