Brouillon
Les costumes servent donc de carte d’identité au personnage. Selon que son vêtement soit troué ou doré, que ses cheveux soient gris ou bruns et qu’il porte des bijoux, on peut l’identifier comme un riche, un pauvre, un vieillard ou même un avare. Ils accentuent les traits de caractère des personnages, et installent parfois à eux seuls l’esprit comique ou tragique de la pièce.
Les costumes sont très importants au théâtre. C’est au metteur en scène de les choisir, n’étant que peu décrits dans les écrits des dramaturges.
Texte de Roland Barthes * D'une manière générale, le costume de théâtre ne doit être à aucun prix un alibi, c'est-à-dire une justification : le costume ne doit pas constituer un lieu visuel brillant et dense vers lequel l'attention s'évaderait, fuyant la réalité essentielle du spectacle, ce que l'on pourrait appeler sa responsabilité ; et puis le costume ne doit pas être non plus une sorte d'excuse, d'élément de compensation dont la réussite rachèterait par exemple le silence ou l'indigence de l'œuvre( le fait que l’œuvre soit mauvaise, pauvre). Le costume doit toujours garder sa valeur de pure fonction, il ne doit ni étouffer ni gonfler la pièce. C'est donc lorsque le costume devient une fin en soi, qu'il commence à devenir condamnable. Le costume doit à la pièce un certain nombre de prestations : si l'un de ces services est exagérément développé, si le serviteur devient plus important que le maître, alors le costume est malade, il souffre d'hypertrophie (trop grand)
* En somme, le bon costume de théâtre doit être assez matériel pour signifier et assez transparent pour ne pas constituer ses signes en parasites. Le costume est une écriture et il en a l'ambiguïté : l'écriture est un instrument au service d'un propos qui la dépasse ; mais si l'écriture est ou trop pauvre ou trop riche, ou trop belle ou trop laide, elle ne permet plus la lecture et faillit à sa fonction. Le costume aussi doit trouver cette sorte