Brève définition du réalisme
À la fin des années 1820, émerge un mouvement littéraire appelé le réalisme. Il s’enracine dans le milieu du XIXe siècle et donne lieu à des textes théoriques, parallèlement à une vaste production romanesque. Ce mouvement concerne principalement les genres du roman et de la nouvelle, mais il touche aussi le théâtre et d’autres arts comme la peinture ou la photographie, inventée à la fin des années 1830. Ces genres évoluent tout au long du XIXe siècle.
Honoré de Balzac est souvent considéré comme l’inventeur du roman réaliste. Il lui a donné, le premier, ses lettres de noblesse dans les récits où il met en scène la vie en province ou à Paris. L’ensemble de son œuvre romanesque qu’il baptise « La Comédie humaine » s’attache à décrire les rouages de la société, des lendemains de la Révolution aux années 1840. Balzac est réaliste dans la mesure où il décrit avec précision des situations imitées de la réalité ou qui sont possibles. Contemporain de Balzac, Stendhal est également considéré comme l’un des créateurs du roman réaliste moderne. Son réalisme se situe cette fois au niveau de la satire des mœurs. Mais qu’il s’agisse de Balzac ou de Stendhal, la nouvelle et le roman réalistes s’ancrent dans l’Histoire et dans un contexte politique et culturel. La génération des romanciers nés dans les années 1820, comme Gustave Flaubert, approfondit et renouvelle le récit réaliste. Bien qu’on ne puisse pas réduire l’œuvre de cet auteur à la seule étiquette de « réaliste », il en est l’un des principaux représentants.
Après Balzac, Stendhal et Flaubert, le réalisme tend vers le naturalisme avec Zola ou les frères Goncourt. Maupassant observe, quant à lui, la société de son temps, mais construit aussi ses récits fantastiques à partir de situations réalistes.
Pourtant, le réalisme n’est pas une invention du XIXe siècle : en littérature, le réalisme existe bien avant Balzac et Stendhal. On en trouve la trace dans les romans du XVIIe et du XVIIIe siècle. L’histoire de