Budget participatif
Principe : tous les Parisiens (sans condition d’âge ni de citoyenneté) peuvent choisir parmi 15 projets d’investissement proposés par la municipalité. Le choix est en réalité tronqué, puisque c’est la municipalité qui impose quelques projets prédéfinis. Ce budget n’est pas vraiment « participatif ».
Des conditions de vote douteuses (aucun contrôle des votants, dépouillement non public...) Une apparence de démocratie.
Des projets loufoques : 3,7 millions pour « des kiosques pour faire la fête », 400 000 euros pour « Des tipis et des bougies », 3,6 millions pour « Jouer de 7 à 77 ans », 2 millions d’euros pour « Des jardins sur les murs ». Curieux sens des priorités, à comparer avec les enjeux de propreté urbaine, de transports publics, etc.
5% du budget d’investissement de la Ville sont concernés, soit 71 millions d’euros (426 millions d’euros pour l’ensemble de la mandature). Les dépenses de fonctionnement, les plus importantes, ne sont pas soumises au vote. 95% du budget d’investissement continueront d’être décidés par l’équipe d’Anne Hidalgo)
71 millions d’euros par an, pour environ un million de foyers fiscaux à Paris, cela veut dire à peu près 70 euros par foyer. Pourquoi ne pas proposer aux Parisiens de leur rendre cet argent, dans un contexte économique difficile ?
400 millions d’euros manquent toujours pour boucler le budget 2015. Des hausses de la taxe de séjour, du prix du stationnement, et du montant des contraventions sont envisagées (rappelons que les impôts locaux avaient augmenté de près de 50% sous les mandats de Bertrand Delanoë). Au delà de ce coup de communication, il s’agirait d’abord de bien gérer les deniers de la ville.