Bulle unam sanctam
Commentaire de texte
27/11/2008
DUPUY
Ursula
"Pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir." Montesquieu a bien définit le problème qui s’est peu à peu tissé entre deux êtres très importants du XIIIème et début XIVème siècle. Il en résulte que le texte que l’on se propose d’étudier est en fait la bulle « Unam sanctam » rédigée par le Pape Boniface VIII (1292-1303) le 18 novembre 1302. Ce Pape clôt l’ère des grands papes grégoriens.
Il est le successeur de Célestin V, cet ermite élu pape en juillet 1294 qui abdiqua cinq mois plus tard, écrasé par l’ampleur de ses responsabilités.
Boniface VIII n’était pourtant pas une personnalité faible. Il n’affirmait d’ailleurs rien d’autre que des principes désormais traditionnels, même s’il le fit avec une âpreté de ton qui reflétait sans doute, autant que son tempérament personnel, l’esprit même de l’époque. Ainsi, il s’agit ici d’une bulle. En soi, ce mot désigne la boule ou le sceau d’or, d’argent, de cire, ou de plomb, attaché à un instrument, ou charte quelconque. Le plomb pendant aux rescrits expédiés en cour romaine portait d’un côté les têtes de saint Pierre à droite, et de saint Paul à gauche. On lisait au revers le nom du pape régnant, et l’an de son pontificat.
La bulle était écrite sur un parchemin. Dans la salutation le pape ne prenait que le titre de serviteur des serviteurs de Dieu, suivant cette parole sainte de Jésus à ses disciples : « Celui qui voudra être le premier d’entre vous sera votre serviteur. ». Unam Sanctam est donc une bulle pontificale de Boniface VIII sur l'unité de l'Église donnée le 18 novembre 1302. Cette bulle fut lancée à l'occasion d'un concile de prélats français réunis à Rome. Elle proclamait la suprématie de l'Église sur l'État, et ce qui en découlait, autrement dit l'obligation pour toute créature humaine de se soumettre au souverain pontife. Il ne semble pas