Pratiquement tous ont fortement réduit leurs volumes de réservations de chambres d'hôtels, de vols (charters) ou de rangées de sièges sur des vols réguliers. Le nombre de voyages a considérablement baissé, les touristes les ont acheté comme si ils étaient des tartes brûlantes, les compagnies touristiques ont même été en mesure d'augmenter un peu leurs prix, la rentabilité s'est accrue. Et déjà, en 2010, il y eut une période d'euphorie : les acteurs du marché ont décrété que la demande stagnait, tandis que la qualité des voyages, elle, augmentait, il y avait alors un réel sentiment que la demande était refoulée. Les opérateurs ont une nouvelle fois fortement relancé les réservations dans les hôtels ainsi que dans le domaine des transports aériens. C'est à ce moment là que tout a commencé : la révolution en Tunisie, l'irruption volcanique en Europe, l'attaque du requin en Egypte, l'inondation en Thaïlande, en fin d'année il y a eu la faillite de « Capital-Tour » et le contexte de hausse des prix du carburant et des transports aériens. Tous ces facteurs ont eu un impact négatif sur la demande des consommateurs que les agences de voyage ont grandement surestimé au début de l'année. De plus, il faut noter que, dans notre pays, les contrats entre les voyagistes (ou tour-opérateurs) et les compagnies de transport aérien sont difficiles : pour les places et les vols réservés tu dois payer dans tous les cas, tu envoies les touristes en Thaïlande alors que ce pays est inondé. En Occident par exemple, il existe une méthode ; quand 10-20% des places sont réservées tu peux te désister sans perte financière réelle, il y aura des sanctions, mais tu ne perds pas tout ton argent. Pour une meilleure compréhension du niveau de perte dans notre pays, il faut savoir que le volume des réservations des tour-opérateurs les plus prisés s'élève à 5 000 sièges par semaine. Pour un siège, sous certaines conditions, la perte directe va de 400 à 500 dollars dans le cas d'une situation d'urgence