Byzance
I) Le rédémarrage et la reconquête (milieu du IXe-milieu du XIe s.) 1) Stabilisation et redémarrage. • La fin de l'iconoclasme. Rappel : l'Empire est confronté depuis les années 730 à une crise religieuse et politique que l'on appelle l'iconoclasme. Les empereurs et l'Église officielle ont interdit le culte des images saintes. Ils se heurtent à la résistance d'une partie de l'Église, en particulier parmi les moines, très implantés dans la population. En 843 l'impératrice régente Théodora proclame le retour à l'orthodoxie. • Le redémarrage économique. Globalement, les difficultés économiques et le recul démographique que l'on a constaté lors de l'Age sombre (fin du VIe-milieu du VIIIe) cèdent le pas. La population de Constantinople passe ainsi de 50 à 70000 habitants au début du VIIIe à 200000 à la fin du IXe siècle, puis 40000 probablement au milieu du XIe siècle. Le redémarrage économique se caractérise d'abord par les progrès des échanges. La rareté de la monnaie était un obstacle, mais justement, à partir du début du IXe siècle, les émissions de monnaies de cuivre (follis) se multiplient. L'archéologie révèle la diffusion de la monnaie byzantine, tant dans l'Empire qu'en Méditerranée, en Russie ou en Europe du Nord. En dépit des interdictions d'exportation, le sou d'or byzantin, le nomisma, est bien le “dollar du Moyen Âge”. La croissance de l'agriculture est faible sur le plan qualitatif, car le Moyen Âge byzantin n'a guère connu de progrès techniques depuis l'Antiquité. Enfin, à partir du IXe siècle se développe l'artisanat, d'abord à Constantinople. Le Livre de l'Eparque, un règlement des métiers de l'administration de la Cité, montre le souci de l'Etat de veiller à une libre concurrence sans entraves, sans monopoles, en contrôlant la qualité et les prix pour les consommateurs. La capitale développe en particulier