Béatrice o'brian
En effet, Béatrice se sentait doucement partir. Elle écoutait de moins en moins les personnes, perdait peu à peu le goût simple de la vie de tous les jours et se trouvait trop vide à l'intérieur d'elle. Jamais, elle ne s'est sentie comme ça auparavant. Pourtant, elle était bien vivante. Ses mains étaient toujours là. Côté face, côté pile. Ses pieds aussi. Droite, gauche. Gauche, droite. Avant, arrière... mais que se passait-il alors ? Pourquoi avait-elle cette impression si nette de vide ? Peut-être que c'était ça d'atteindre le bout de la corde, même si elle était loin d'avoir tout vécu. De plus, Béa se sentait si solitaire depuis que l'homme qu'elle avait tant aimé, ce connard, n'était plus à ses côtés. Aucune personne n'avait pu la rendre heureuse, lui faire sentir qu'elle était quelqu'un. Ses ambitions de gloire s'évanouissaient... Si elle disparaissait là, maintenant, tout de suite de la réalité, personne ne se soucierait de son départ brutal. Oui, voilà, elle se