Bérénice - monologue de titus
a) Quand l’amour est prioritaire b) Quand le pouvoir triomphe
II) Un personnage faible
a) Pas sûr de lui b) Qui renforce le tragique
Jean Racine est un écrivain français du XVIIème siècle appartenant au classicisme. Il a écrit Bérénice en 1670. Nous allons analyser un passage de cette œuvre. Dans ce monologue, Titus appréhende la venue de Bérénice, pour lui expliquer le choix qu’il a dû prendre. Tout d’abord, nous allons voir que dans sa réflexion l’amour est prioritaire puis que le pouvoir prend le dessus, et nous étudierons la faiblesse du personnage.
Au début de ce monologue, Titus rend l’amour prioritaire, du v.987 au v.1013. Mais il doute de sa décision, on peut le voir avec de nombreuses questions rhétoriques. Il se dit que Rome ne lui a rien imposé, du v.1008 au v.1012, et qu’il ne va pas renvoyer Bérénice tout en étant empereur. On voit au v.999 qu’il va contre sa nature « Je viens percer un cœur que j’adore, qui m’aime », ce qui renforce le côté masochiste du personnage. Le champ lexical de l’amour est bien présent dans ce passage, « cœur, charmes, adorer, aimer » et montre que Titus est tout de même amoureux de Bérénice.
Mais cet amour est détruit pas « Titus, ouvre les yeux » au v.1013, il y a une césure, qui montre le retournement de situation et renforce le côté brutale. Il se tourne vers le passé en citant des références historiques. On a l’impression qu’il s’est présenté un rêve pour mieux le détruire. Au v.1023 « Faut-il donc tant de fois de le faire redire », il renonce à Bérénice, c’est sa raison qui le convainc de faire ce choix. Au v.1024 il utilise le terme « lâche », qui signifie que la solution de garder Bérénice, serait une solution lâche. Il a besoin de l’honneur d’être empereur et cela passe avant tout, v.1039 « Ne tardons plus. Faisons ce que l’honneur exige ». Il veut devenir un grand homme, v.1027-1028, et Bérénice passe au second plan.
Titus à