Bérénice
Le narrateur de la nouvelle, Egaeus, est un intellectuel qui a grandi dans l’enceinte d’un ancien manoir un tant soit peu mélancolique, avec sa cousine Bénénice. Il souffre de monomanie, espèce d'aliénation mentale, dans laquelle une seule idée semble absorber toutes les facultés de l'intelligence. Bérénice, jeune femme originellement pleine de vie et séduisante, souffre alors d’une maladie non-déterminée, dégénérant son identité (aux dires d’Egaeus). Cette maladie entraîne également des périodes de catalepsie chez elle. Les deux jeunes gens, cependant, doivent se marier.
Egaeus, un après-midi, assis dans sa bibliothèque, est surpris par l’apparition de Bérénice. Cette apparition est l’élément déclencheur de son trouble, le moment fatidique où Egaeus s’intéresse pour la première fois aux dents de sa cousine. Ces dents omnibulent alors le personnage, elles deviennent une idée fixe. Il se détache de plus en plus de la réalité, et son récit s’en ressent.
Problématique : En quoi peut-on considérer Bérénice comme une nouvelle de l’altération ?
I) Altération des repères narratifs
II) Altération chez les personnages : maladies physiques/mentales
III) Perte de rapport au monde, altère réalité : fantasme.
I ) Altération repères narratifs
a) Altération repère fondamental : narrateur
Récit : 1ère personne : confession directe. Subjectivité d’egaeus Problème !! Fiabilité ?
Egaeus : consommateur d’opium (back p362)
Atteint d’un certain trouble mental : monomanie. Peut-on se fier à ses propos ? (maladie mentale, raison atteinte ?)
Point de vue spécifique p.358 nouvelle = « chronique de sensations » (contraste « chronique de faits ») : le narrateur privilégie ses impressions aux faits. (La vérité n’est pas ce qu’il met au premier plan dans la confession)
b) Dégradation