Vénérable Maître d’œuvre,
Dignitaires qui illuminez l’Orient,
Sœurs et Frères, en vos degré, qualité ou fonction

La planche que je suis appelée à vous présenter aujourd’hui traitera humblement du

«CABINET DE REFLEXION»

Le jour de mon initiation, rien ne laissait présager que je serais appelée à vivre une telle situation. Car ce n’est qu’une fois admis dans la famille des F(M(, qu’il devient clair que c’est un passage obligé et surtout indispensable pour chaque profane. Etre introduite dans une pièce dont la couleur, les inscriptions et les symboles qui la décorent choquent, est effrayant au premier abord.

La solitude et l’isolement vécus dans le cabinet de réflexion intriguent, surprennent et peuvent même effrayer si on ne prend pas le temps de méditer sur la raison de notre présence dans les lieux.

Confronté à sois même on prend conscience que la démarche entreprise n’est pas sans conséquence sur la suite de notre existence. Car en effet, les symboles présents dans la pièce, pris au premier degré et conjugués au contexte silencieux et morbide donnent l’impression qu’on est descendu dans un tombeau. J’ai réalisé alors que j’ai entrepris une démarche qui nécessite une réelle remise en question de moi même en acceptant d’être mise face à moi et de reconnaître, admettre et tolérer que d’autres manières de regarder et percevoir le monde, pouvaient exister. Pour passer cette étape, la phrase «CONNAIS TOI TOI-MÊME» inscrite sur les murs en est l’initiatrice. Faut il alors accepter de mourir dans ce monde, au sens figuré, pour naître dans un autre… ???

La question m’est venue, surtout quand, avec la lumière vacillance de la bougie installée sur la petite table, j’ai découvert le crane et le souffre qui pour moi sont plus en rapport avec le passage vers l’autre monde. Si maintenant, je fais abstraction des interprétations historiques et mythologique de ces symboles, je dirai que c’est justement la petite lumière de cette bougie posée sur la table qui