Antoine-François Prévost est né le 1er avril 1697 à Hesdin (dans l’actuel Pas de Calais). Il est issu de la bourgeoisie et son père exerce comme procureur. À l’âge de 14 ans, il perd sa mère et sa sœur cadette. Il poursuit des études chez les jésuites, qu’il interrompt suite à des querelles avec son père pour s’engager dans l’armée dans la guerre de succession d’Espagne.

En 1713, il quitte l’armée et reprend ses études au collège d'Harcourt puis entre comme novice chez les Jésuites. Prévost continue sa carrière après la guerre franco-espagnole à laquelle il a participé, comme ecclésiastique et il est ordonné prêtre. Il écrit, lui ainsi que d’autres auteurs, la Gallia Christiana, ouvrage historiographique des Bénédictins.

À cette époque, il rédige également ses "Mémoires d'un homme de qualité retiré du monde". Le volume VII de ces mémoires est Manon Lescaut, livre considéré comme scandaleux qu’il a dû réécrire et qui est finalement un vrai chef d’œuvre. Il a quitté son monastère sans autorisation et il est frappé d’une lettre de cachet. Il s’enfuit en Hollande et en Angleterre grâce à l’argent de ses écrits.

En Angleterre, il est professeur à domicile et se convertit à l'Anglicanisme. Il retourne enFrance, caché, puis est pardonné et devient l’aumônier du prince de Conti. Sa vie est consacrée à l’écriture et il rédige notamment d'autres romans comme le Doyen de Killerine. L’abbé Prévost traduit aussi deux livres de Samuel Richardson. Il meurt en novembre 1763 à Courteuil. Intéressons-nous désormais à la beauté de Manon Lescaut (littérature du 18ème siècle).