Caca
De 1956 à 1971, il dirige le TEATRO ARENA de Sao Paulo dont les créations provoquent une révolution esthétique en réaction au modèle importé d’Europe et à l’époque dominant au Brésil. L’objectif fondamental d’ARENA est le développement d’un théâtre populaire. Le répertoire est initialement constitué par de nouvelles pièces écrites par de jeunes auteurs brésiliens (Augusto Boal a mis en scène plus d´une dizaine d’entre elles). Par la suite, il s’élargit aux grandes œuvres classiques internationales : Molière, Gogol, Il Ruzzante, Machiavel, Lope de Vega, Brecht ... Plus tard, il s’ouvre également aux spectacles musicaux (la série “Arena Raconte l´Histoire de...” Zumbi, Tiradentes, Bahia, etc.). Enfin, il réalise de nouvelles expériences comme le Théâtre-Journal, dans lesquelles apparaît le concept du « spect’acteur » et qui amèneront finalement à la création du Théâtre de l´Opprimé. En 1964, le coup d’état militaire remet en question cette orientation et instaure la censure. Un second coup d’état en 1968 coupera court à toute initiative de théâtre populaire, pratique considérée comme subversive par le régime en place. La dictature s’installe. ARENA devient un théâtre de combat. Boal fait partie de cette génération d’intellectuels brésiliens très engagés dans le soutien de la lutte contre la dictature. Cet engagement se fera ressentir avec force dans son théâtre. Au sein d’ARENA, des groupes se forment pour réaliser hors de l’enceinte du théâtre une autre forme de théâtre populaire, fait par le peuple lui même. C’est précisément une partie de ce travail présenté au Festival de Nancy qui fera connaître Augusto Boal en France et en Europe. Parmi les mises en scène qu’Augusto Boal a réalisées au sein du Teatro de Arena, on peut citer : 1964 : Tartuffe de Molière 1965 : El Mejor Alcalde, el Rey de Lope de Vega, (à São Paulo et à Buenos Aires) 1965 : La Mandragore de Machiavel, tournée en Argentine 1966 : L’Inspecteur