caca
Français :
Nantes, 23 décembre 2013.
Cher monsieur Levi,
Je vous adresse cette lettre à propos de votre livre Si c’est un homme que j’ai lu récemment et qui m’a beaucoup touché. Votre œuvre m’a vraiment fait réfléchir à la notion d’humanité. Avant la lecture de ce livre je m’étais souvent interrogé sur la difficulté de la vie dans les camps de déportation, maintenant, je comprend que la vie y était vraiment très dure et je me rends compte de la chance que j’ai d’être libre de mes paroles et de mes mouvement, de pouvoir manger à ma faim et d’avoir la chaleur d’un toit tout les soirs. Toutes ces choses que je considérais comme normales, maintenant, je les vois comme une chance et je me rends bien compte que tout le monde ne l’a pas. Les choses qui m’ont le plus étonné sont les moyens que vous aviez vous et les autres déportés pour pouvoir garder votre humanité. Le fait que vous preniez des douches tous les jours et que vous continuiez à cirer vos chaussures alors que cela n’avait pas une grande utilité, et tout ça dans le but de vous rappeler votre vie d’avant et de conserver un minimum d’humanité m’a vraiment beaucoup touché car vous auriez tous pu baisser les bras et vous laisser aller à la mort. Or, vous avez résisté dans des conditions extrêmes en vous raccrochant à des souvenirs de votre vie d’avant et en essayant de reconstituer des éléments de votre vie passée comme ce que j’ai évoqué plus haut. Le fait aussi que vous étiez prêts à échanger votre peu de nourriture contre des objets qui auraient eu peu de valeur de nos jours dans la vie courante m’a aussi beaucoup étonné car j’ai ainsi pu voir que vous étiez prêts à tout pour pouvoir gravir les échelons de la société dans le camp, pour pouvoir avoir une vie moins dur et pour gagner le respect des autres