« S’il vous plait, vous devez m’écouter. », Répliquais-je. « Assez! Il n’y a rien à comprendre! C’est vous qui ne comprendrez jamais. » Elle fit quelques pas vers moi, me dévisagea pendant un long moment, tourna les talons et sorti de la pièce, me laissant seul attaché au fauteuil. Je commençai à paniquer. Pourquoi, diable, Parmis toutes les femmes de ce monde, fallait-il que je tombe sur celle qui me déteste le plus, la mère dont j’ai enlevé la vie de la fille? Si elle savait comme je regrette mon geste et comme mes nuits ont été et sont encore souvent hantées depuis cette horrible après-midi. Mes cauchemars sont fréquents, toujours similaires: Je revois encore la petite Judith, finissant l’école, s’apprêtant à traverser la rue. Je la revois, croisant mon regard pendant un très court moment, mais qui semble interminable pour moi. Ses yeux, remplis à la fois de peur et d’angoisse. Mais il y a quelque chose d’autre dans son regard. C’est de l’espoir. Tout à coup, Judith disparaît sous la voiture. Ma voiture. Finalement, une sorte d’élévation brusque, comme si je me trouvais dans un vieil ascenseur, se fait sentir en moi. C’est à ce moment que je me réveille,en sueur, dans le même sursaut que l’élévation. Ce cauchemar avait commencé à se produire de moins en moins, ma vie devenait meilleure. Mais, le destin a voulu que nous nous recroisions, Madame Dionne et moi. Au fait, qu’est-ce qu’elle me veut, cette femme? Qu’a-t-elle en tête? Elle ne va quand même pas me tuer! Cela fait deux ans! Il faut qu’elle sache combien je m’en veux. Il le faut. Des pas se dirigeants vers moi me fit sortir des mes profondes pensées. Je me raidis. Madame Dionne apparue, les yeux tout rouges, comme si elle avait pleuré. Qu’y a-t-il dans sa main? On dirait… On dirait une seringue! Je devais parler. Elle devait comprendre. C’étais maintenant ou