En effet, la considération des facteurs environnementaux a été identifiée dans une étude menée auprès de près de 150 entreprises exportatrices québécoises comme un puissant vecteur de performance à l'exportation. Les lignes qui suivent vous présentent un cadre d'analyse destiné à aider les acteurs oeuvrant à l'export lors de la sélection des Incoterms.

PROPOSITION D'UN CADRE D'ANALYSE POUR LA SÉLECTION DES INCOTERMS
Compte tenu du nombre de paramètres considérés, ce cadre d'analyse, présenté à la figure 1, peut paraître, de prime abord, quelque peu complexe et nécessite une explication détaillée afin d'en comprendre les rouages.
Dans la partie gauche de la figure 1, nous retrouvons les neuf facteurs environnementaux identifiés comme étant les facteurs à considérer lors de la sélection des Incoterms.
La partie centrale, qui constitue le coeur du cadre d'analyse, contient trois éléments spécifiques.
Le premier, situé dans la partie supérieure, contient les groupes d'Incoterms à privilégier positionnés dans l'ordre croissant de responsabilité pour l'exportateur, soit de l'Incoterm E à gauche à l'Incoterm D à l'extrême droite.
Le deuxième élément de cette partie centrale est la mention " faible " ou " élevé " qui indique le degré d'intensité de chaque facteur environnemental. Ainsi, le gestionnaire doit évaluer, pour une expédition donnée, l'intensité des différentes variables environnementales se positionnant dans le continuum entre " faible " et " élevé ". Par exemple, dans le cas où l'intensité concurrentielle du pays de destination est élevée, l'Incoterm à privilégier est l'Incoterm D. Notons toutefois que l'un des éléments de complexité de la figure émane du sens différent de gradation des facteurs. En effet, de faibles ressources financières nous incitent à retenir un Incoterm E ou F, tout comme un risque-pays ou un risque-client élevé. Cela explique l'indispensable inversement de la gradation " faible " à " élevé " pour une gradation " élevé " à "