A-t-on raison de penser que Saint-Denys Garneau et Émile Nelligan présentent, dans Cage d'oiseau et Les Corbeaux , une même vision de la fatalité ? Tout d’abord, Nelligan et Hector de Saint-Denys Garneau sont associés aux poètes de la fatalité, leurs œuvres sont teintées d’une aventure intérieure où les sentiments de dépossession, d’incertitude, d’inquiétude, du mal de vivre et de la mort sont très présents, ils préconisent les vers libres et tous les deux adoptent de nouvelles formes poétiques. Alors, il n’est pas contestable que la fatalité pour nos deux poètes est la mort. Nelligan et Saint-Denys …afficher plus de contenu…

La métaphore de l’oiseau qui symbolise la mort est évidente dans les deux poèmes, l’oiseau (les corbeaux) est la mort et il(s) dévore(nt) l’âme. « L’oiseau dans ma cage d’os / C’est la mort qui fait son nid » tiré du poème de Saint-Denys Garneau est clair, l’oiseau est la mort. L’extrait suivant de Nelligan : « J’ai cru voir sur mon cœur un essaim de corbeaux / En pleine lande intime avec des vols funèbres » ne peut nous que faire comprendre que …afficher plus de contenu…

Cage d’oiseau apporte une perspective de questionnements, comme-ci la mort pouvant quitter sa cage et y laisser la vie, puisqu’une décision semble être possible à prendre. La mort n’est pas arrivée : « Il aura mon âme au bec », le futur exprimé dans cette partie peut présager une autre vision. Saint-Denys Garneau propose un poème moins pessimiste de la vie. On dénote un brin d’euphorie : « Et quand on a ri beaucoup / Si l’on cesse tout à coup / On l’entend qui roucoule