Calliclès et socrate
Selon Calliclès, la justice se définit par la loi de la nature. C'est-à-dire que, comme les plus forts sont plus puissants, ils dominent les plus faibles, et cela est juste. Par exemple, les lions, étant les rois des animaux, dominent les animaux les plus faibles, tel que le gibier. En effet, cette loi fait en sorte que les plus forts ont plus de pouvoir, de biens et d'influence que les plus faibles. Les plus faibles sont alors envieux de la situation des plus forts: ils aimeraient avoir plus ou autant que ces derniers. La loi aurait ainsi été inventée par les plus faibles, pour se protéger des plus forts. D'ailleurs, d'après Calliclès, la loi est artificielle puisque selon lui, le pouvoir devrait appartenir à ceux qui sont capables de l'obtenir, c'est-à-dire à ceux qui sont plus forts. Si on transposait la justice de la nature dans le contexte de la politique, on verrait les plus rusés qui dominent au lieu des plus forts. Le moyen par excellence de la ruse serait la rhétorique.
Ensuite, Calliclès affirme également que le bien est obtenu par le plaisir, puisque le bon serait synonyme de l'agréable. De plus, il explique que le bonheur est obtenu en vivant une vie d'excès et de démesure. Pour être heureux et libre, il faudrait faire ce que l'on veut, quand on le veut, pour assouvir et combler nos désirs. Calliclès n'est pas d'accord avec la conception qu'a Socrate du bonheur: il qualifie d'ailleurs son bonheur d'un ''bonheur de pierre''. De