Campbell
Une oeuvre d’Andy Warhol, figure centrale du mouvement « pop art » américain, popularisé à travers la dénonciation de la consommation de masse et la présentation de l’art comme produit consommable (éphémère, jetable, bon marché, etc…).
Pop art né en Angleterre dans les années 50 (Richard Hamilton et
Eduardo Paolozzi) puis grosse impulsion aux Etats Unis (Andy Warhol,
Roy Lichtenstein, Jasper Johns, …)
En plus de son travail d’artiste (multifacettes : films, peinture, écriture), a aussi déniché de nombreux talents (producteur de musique, lanceur d’artistes comme J-M Basquiat)
Campbell’s soup cans, 1962 :
510 mm x 410 mm
32 soupes Campbell, chaque variété de soupe existant à l’époque
Peinture synthétique (nouveaux produits de la société) le pop art a développé des techniques picturales auparavant considérées comme purement industrielles, 32 toiles : le support, lui, est une technique
« ancienne », du moins courante, mais la juxtaposition de toutes ces toiles l’est bien moins !
Les soupes Campbell de Warhol ont été déclinées sous de nombreuses facettes, soit de nombreuses oeuvres d’art, et Andy Warhol faisait souvent des tas d’exemplaires de chacune de ses oeuvres : débat à l’époque sur l’unicité de l’oeuvre d’art car c’est un phénomène nouveau de ne pas considérer l’oeuvre d’art comme un objet unique.
Le spectateur est d’emblée perturbé car il a d’abord la sensation de voir la même boite de soupe reproduite en série, puis s’aperçoit qu’elles ne sont pas toutes identiques.
L’oeuvre est troublante parce qu’elle nous « force » à voir un objet clairement de consommation (même pour le spectateur qui ne connait pas la marque Campbell) dans un environnement muséal, présenté comme une oeuvre d’art. Peut être choquant au début (contraste)
Nouveau regard sur la société de consommation : reproduction en série.
Choc entre culture populaire et culture artistique jusqu’alors plus élitiste et
romantique