Camus et combat
« Combat » est un bulletin clandestin du mouvement de libération national sorti en 1941. Camus y est enrôlé en 1943 par Pascal Pia qui l’avait formé avant-guerre. Pia en est le rédacteur, Camus le rédacteur en chef. Rarement un journal aura réuni autant de jeunes talents. Ce quotidien aura énormément de succès mais au bout d’un an, Camus, faigué, décide de prendre ses distances. Il a écrit 150 articles et éditoriaux dont l’un où il dénonce l’usage de la bombe atomique après Hiroshima et Nagasaki. Pia les quitta en 1947, contraignant Camus au statut de patron. Celui-ci ne pourra cependant pas y rester longtemps au risque de devoir sacrifier son œuvre « La peste ». Il partira donc le 3 juin 1947 en laissant ses parts à Claude Bourdet. Bien qu’il se situe à gauche, le journal refuse d’être assujetti à un parti. Mais les éditoriaux vont commencer à se contredire (Camus a des tendances socialistes pendant que d’autres sont gaullistes).
Corps
Camus accorde beaucoup d’importance au corps, aux sensations et à la relation physique aux paysages dans ses œuvres littéraires. Cependant, cette glorification de la chair ne se résume pas à un tempérament ou à une option littéraire. Bien que sous-entendue, elle exprime une question philosophique dans laquelle le corps est au centre de la réflexion existentialiste. L’existentialisme voit le corps comme l’incarnation de la conscience dans le monde. L’interrogation va de pair avec une exaltation du