Camus Et La Peine De Mort
Pour Albert Camus, la peine de mort a toujours été une punition dégradante, cruelle et inhumaine disait-il. Celle-ci était incompatible avec les droits de l’homme et du citoyen. C’est un acte qui pour lui était comparable à de la barbarie dans les temps modernes.
« Albert Camus est avec Victor Hugo l’écrivain français qui a joué le plus grand rôle dans le combat pour l’abolition. C’est sans doute qu’il n’aura pas vu « ce jour de véritable civilisation qui tarde encore à venir » comme il l’écrivait en 1959.
Dans les romans d’Albert Camus comme l’Etranger, La Peste ou Le Premier Homme, la guillotine est toujours présente, c’est comme une obsession chez notre auteur Algérien, comme dans les nouvelles de Victor Hugo. Albert Camus appelle sa lutte comme une lutte pour « sauver les corps » c’est à dire, la vie des condamnés à mort. Monsieur Camus a une forte conviction abolitionniste et une solidarité indéfectible avec les misérables qui vivent dans l’angoisse de mourir.
De même, Albert Camus s'est engagé contre la peine de mort. En effet,le père de Camus avait assisté à une exécution publique et en revint malade ce qui a déterminé Albert Camus à mener son combat contre la peine de mort : l'Etranger 1942, Réflexions sur la guillotine 1947, Réflexions sur la peine capitale 1957. Le roman l' Etranger met en scène un personnage-narrateur, Meursault, vivant en Algérie Française. Il vient d'apprendre que sa mère est décédée et va assister à ses funérailles, en donnant l'impression que son deuil lui est indifférent. A la suite d'une bagarre de Meursault et de son ami Raymond contre des arabes, Meursault tue l'un des arabes sans le vouloir alors qu'il avait empêché auparavant Raymond de le faire. C'est ainsi que Meursault est jugé puis condamné à mort. Cependant il ne s'explique pas lui-même son geste. Dans les premières pages de Réflexions sur la guillotine (1957), Albert Camus veut faire ressentir l'absurdité de la situation et