Camus incipit

1583 mots 7 pages
I : Une écriture désincarnée.

1 : Première personne et temps de l'écriture.

Omniprésence du « je », marqueurs temporels « aujourd'hui » ; « hier » ; « demain »... font tendre le texte vers le journal intime. Mais on ne trouve pas la logique narrative propre à ce genre. Mais par l'emploi du passé composé, proximité du texte avec le discours qui nous donne à voir l'intériorité du personnage et d'une conscience. On apprend son nom par l'allusion à celui de sa mère prononcé par le directeur de l'asile. On devine que l'action se passe à Alger d'où l'illusion du journal intime.

→ Un lecteur isolé dans le présent d'une conscience qui se déroule sous ses yeux. Mise à nu d'une conscience.

Oralité apparente du discours.

Phrases apparemment très simples. Voir les trois dernières lignes. Écriture parfois sous forme de notes « cela ne veut rien dire » ; « toujours à cause de l'habitude » « c'était vrai ». Structure très simple de la phrase : sujet-verbe-complément. Propositions placées de façon très classique : « Comme il était occupé, j'ai attendu un peu. ».

Marque du journal intime et gage de vérité, pas de soupçon du lecteur.

Succession d'actions mécanisées.

Le premier malaise arrive rapidement. Une succession d'évènements très brève, car les faits sont consignées de la façon la plus épurée possible. Absence frappante de mots de liaison ( asyndètes ) qui crée l'illusion d'une succession d'actions mécanisées. « l'asile est à deux km. J'ai fait le chemin à pied. J'ai voulu voir maman tout de suite. »

Conclusion partielle. Découverte d'une intériorité mais d'une intériorité particulière, qui si elle semble s'offrir au lecteur n'en est pas moins problématique par sa neutralité évidente.

→ Le lecteur se trouve face à un genre romanesque inhabituel et perd ses repères.

2 : Absence de descriptions.

La description est également source de malaise ou c'est plutôt l'absence de description qui le suscite.

Les personnages ne sont pas décrits. La

en relation

  • Camus
    992 mots | 4 pages
  • Camus caligula
    381 mots | 2 pages
  • Camus la peste incipit
    1965 mots | 8 pages
  • Camus peste
    565 mots | 3 pages
  • Camus
    2049 mots | 9 pages
  • Camus la peste
    2045 mots | 9 pages
  • Camus
    301 mots | 2 pages
  • Camus
    2245 mots | 9 pages
  • Camus la peste
    3468 mots | 14 pages
  • Camus la peste
    28040 mots | 113 pages
  • Camus etranger excipit
    1364 mots | 6 pages
  • Camus la peste
    473 mots | 2 pages
  • Camus la peste
    425 mots | 2 pages
  • Camus l'etranger
    3266 mots | 14 pages
  • Camus la chute
    1809 mots | 8 pages