A. CAMUS, L’étranger (I, VI), 1942

Ce texte est extrait de L’Etranger dont le narrateur, Meursault, est un homme étrange qui semble indifférent, étranger aux évènements qui lui arrivent et aux personnes qui l’entourent. L’action est marquée par le meurtre inexpliqué d’un arabe. Le héros est ensuite jugé et condamné à mort. Meursault a été invité par Raymond chez un ami dans un cabanon à la plage. Après le déjeuner, les trois hommes se promènent et rencontrent deux Arabes qui avaient suivi Raymond. La rencontre tourne mal et Raymond est blessé. Après s’être fait soigner, Raymond retourne se venger avec Meursault, mais les deux arabes s’enfuient à la vue du revolver. Lorsqu’ils retournent au cabanon, Meursault décide de retourner marcher sur la plage pour des raisons floues et retrouve un des deux Arabes. Ce face à face se termine par le meurtre de l’Arabe. Pourquoi Meursault commet-il ce meurtre ? En quoi cet extrait est-il absurde ?

I_ Le rôle du soleil On peut noter l’omniprésence du soleil tout au long du texte (champ lexical du soleil). Il se caractérise de différentes façons.
A) Une chaleur intense
Soleil associé à une chaleur intense voire insupportable (répétition de « brûlure »)
Soleil = source de souffrance
B) Une lumière intense
Soleil associé à une lumière agressive.
Sensations auditives ("les cymbales du Soleil")
Autres sensations physiques (répétition de sueur)
C) Le soleil, un élément hostile
Soleil = source de mort (références aux armes + le même soleil que lors de l'enterrement)

Le héros ne peut échapper à l’emprise de ce soleil, il est submergé par la souffrance et son instinct le pousse à se débarrasser du soleil et à avancer vers la source. C’est de ce geste que naît la tragédie.

II_ Un engrenage tragique
A) L’engrenage
Influence du soleil
« Pas » répété 3 fois, effet de ralenti.
Série de faits irrémédiables : l’Arabe sort son couteau qui est rendu agressif par le soleil, confrontation avec champ lexical des armes.