Camus, l'etranger commentaire dirigé
Questions d’observation :
1. Dégagez les métaphores et les métonymies qui dans le texte évoquent le “couteau”
2. Quels éléments du texte annoncent la phrase : “J’ai secoué la sueur et le soleil” ?
3. Analysez la signification des trois formes verbales dans “Alors, j’ai tiré... y parût” (lignes 20-22)
[ Autres questions possibles :
Etudiez le rythme des phrases / Montrez la forte présence des sensations dans cet extrait./ Relevez et étudiez le champ lexical de la lumière ]
1. Les métaphores et métonymies liées à la représentation du couteau dans le texte sont les suivantes : “c’était comme une longue lame étincelante qui m’atteignait au front” , “la lumière a giclé sur l’acier”( métonymie) , “glaive éclatant jailli du couteau”, “cette épée brûlante” : le couteau est comparé à une épée , un glaive, une longue lame : d’autres armes blanches, mais plus longues, plus anciennes. Le jeu des ombres et des reflets produit en Meursault cette impression d’extension du couteau.
2. La sueur est évoquée à plusieurs reprises : « j’ai senti des gouttes de sueur s’amasser sur mes sourcils »(l.4-5) “La sueur amassée dans les sourcils a coulé d’un coup sur les paupières”(l.11-12), “voile tiède et épais”, “yeux aveuglés derrière ce rideau de larmes et de sel” : elle descend progressivement sur les yeux de Meursault jusqu’à voiler sa vue.
Le soleil de même est évoqué à plusieurs reprises, à travers des images, comme s’il se matérialisait pour atteindre physiquement le visage de Meursault -“cymbales du soleil sur mon front”, “le ciel s’ouvrait... pour laisser pleuvoir du feu”.
De là sa volonté de se libérer de la sueur et du soleil qui ont « envahi » son visage : « J’ai secoué la sueur et le soleil ».
3. “ai tiré” est au passé composé, qui sert à exprimer un événement antérieur, à l’aspect accompli. “s’enfonçaient” est à l’imparfait, temps normalement utilisé pour les événements à durée inaccomplie, temps inadaptéi à