Cancer
Taille du texte :
Le mot cancer, qui vient d’un mot latin signifiant « crabe », désigne une prolifération anormale des cellules. Presque tous les tissus de notre organisme peuvent être affectés par ce dérèglement dont les causes, les évolutions et les conséquences sont très diverses. Chacun d’entre nous est constitué d’environ 100 000 milliards de cellules. Celles-ci se multiplient, se différencient puis meurent. Cette « mort » cellulaire se nomme apoptose. Ainsi, la mort quotidienne de quelque 200 milliards d’entre elles est aussitôt compensée par la naissance de leurs remplaçantes. Les cellules cancéreuses, en revanche, prolifèrent de façon anarchique.
Le point de départ de tout cancer, quel qu’il soit et où qu’il apparaisse dans le corps correspond à la focalisation d’une seule et même cellule sur son propre intérêt. Désormais, celle-ci ne remplit plus la fonction pour laquelle elle a été fabriquée, prolifère à l’infini et de façon incontrôlée. Elle refuse l’ordre de se « suicider » (déclenché en temps normal lorsque l’ADN d’une cellule est trop endommagé pour être réparé), et ignore les messages des cellules voisines lui commandant d’arrêter de se multiplier.
De plus, la tumeur formée par l’amas des cellules « anormales », se révèle capable d’induire la création de nouveaux vaisseaux sanguins afin de se connecter au réseau vasculaire en place. Ainsi, elle puise les nutriments dont elle a besoin pour se développer. Certaines cellules tumorales peuvent, par ailleurs, se détacher et envahir d’autres organes via la circulation sanguine et le système lymphatique.
D’où vient ce comportement cellulaire anarchique ? De traumatismes successifs à l’origine de l’accumulation de défauts dans le patrimoine génétique de la cellulecancéreuse. Ces altérations s’avèrent particulièrement graves si elles touchent des fragments clés de l’ADN de la cellule, tels que les gènes chargés en temps normal de contrôler la division, la différenciation ou la