candide autodaf
A. Un autodafé aux allure de spectacle/carnavalesque
→ un spectacle édifiant
Dans le chapitre 6, Voltaire met en scène un autodafé, autrement dit une mise à mort par le feu comme était la coutume aux grandes heures de l'Inquisition. Voltaire utilise ici la parodie. En effet, la cérémonie ressemble davantage à un spectacle carnavalesque qu'à une simple exécution. Cependant pour tourner en ridicule les pratiques de l'Inquisition (et par elle certains comportements extrêmes de l'Église), le philosophe insiste sur le spectacle édifiant et ses allures grandioses.
Ainsi l'accent est-il mis sur l'aspect divertissant de la cérémonie. Voltaire se moque des ambitions de l'Inquisition qui était d'édifier les populations (autrement dit, influencer moralement par l'exemple). Ainsi on remarque le champ lexical de la musique qui met donc l'accent sur l'aspect festif de l'autodafé : « fessé en cadence, pendant qu'on chantait », « une belle musique en faux-bourbon ».
En outre, le fait qu'à l'exécution soit associée l'image de Candide qui est « fessé en cadence » accentue l'aspect burlesque : le sujet sérieux est traité de façon prosaïque
De plus la cérémonie est très vite expédiée : le rythme est rapide. En témoigne la construction des phrases puisque ormis la longue phrase pour évoquer la condamnation des cinq victimes de cet autodafé, la cérémonie en elle-même n'occupe qu'une très courte partie de l'extrait. En effet seuls quelques actions très caricaturales sont évoquées au moyen de cinq verbes. La cérémonie est réduite à son aspect le plus superficiel : « ils marchèrent », « entendirent un sermont », « Candide fut fessé » etc.
B. Des condamnés apprêtés
La volonté de Voltaire est bien de mettre en évidence l'aspect grotesque de cette cérémonie. L'utilisation de périphrases pour désigner le cachot dans lequel sont enfermés les condamnés participe de cette représentation parodique de l'autodafé puisque la description qui en est faite