Candide chap. 5-6 (Ironie)
Problématique : Quel rôle joue l’ironie dans les chapitres 5 & 6 et quel effet cela a sur le lecteur ?
Les chapitres 5 & 6 sont truffés de passages ironiques comme dans l’ensemble de l’œuvre de Voltaire.
Tout d’abord L’anabaptiste meurt après avoir voulu sauvé un matelot qui l’avait frappé, ce dernier s’en va après être tiré d’affaire laissant l’anabaptiste à son tragique destin sans même lui accorder un regard ou une quelconque pitié. Un autre passage une fois arrivé sur les terres portugaises ou plus particulièrement Lisbonne met en scène un matelot totalement incontinent bravant la mort afin de se payer les services d’une femme de bonne volonté. Resituons les faits, la ville est dévastée, les cadavres jonchent les rues et les bâtiments sont en proies aux flammes. Malgré ça le matelot maintient ces intentions même après l’intervention de Pangloss. En parlant de ce dernier à la page 33 (l. 50-58) il préfère débattre sur sa théorie des séismes plutôt que de venir en aide à Candide qui se meurt après avoir reçu des éclats de pierres.
Quant au chapitre 6, Voltaire dénonce, au travers de l’ironie, les méthodes de l’Inquisition et de leur auto-da-fé. Il écrit à la page 34 que « les sages du pays n’avaient pas trouvé un moyen plus efficace pour prévenir une ruine totale que de donner au peuple un bel auto-da-fé » en qualifiant cette cérémonie de « secret infaillible pour empêcher la terre de trembler ». On remarquera à la fin du premier paragraphe à la page 35 que cela fût en vain étant donné que « la terrer trembla de nouveau avec un fracas épouvantable. » Les raisons qui ont poussé l’Inquisition a accusé leurs boucs émissaires sont elles aussi assez rocambolesques avec l’histoire des deux portugais ayant enlevé le lard de leur poulet ce qui leur a valu d’être accusé d’être juif. Quant Pangloss il a été victime de sa propre théorie du meilleur des mondes et ces propos ont été déformé par l’homme de l’Inquisition, le dénonçant de remettre en cause le